La communauté Waorani de Gomateon est toute petite.

Nichée au cœur de la forêt amazonienne équatorienne, sur les rives du fleuve Nushino, elle compte 8 enfants dont seulement 5 sont en âge d’aller à l’école.

On voit ici, Pita (7 ans), Khal (5 ans), Janiera (8 ans), Nahomi (9 ans) et Alizé (8 ans) avec leur professeure, Djamila, le jour de la rentrée.

Depuis des années, la communauté se heurte à un mur dans ses demandes au gouvernement équatorien : impossible d’avoir une école, impossible d’envoyer un professeur.

Raison invoquée : il n’y a pas assez d’élèves et la communauté située trop loin dans la jungle.

Les enfant n’ont donc pas accès à l’éducation, un droit pourtant fondamental.

Nos projets prennent forme uniquement grâce à vos dons. Merci ! 

Une rencontre avec les représentants des institutions éducatives du gouvernement étant prévue, nous avons décidé d’ouvrir l’école.

La rentrée s’est faite le 25 septembre 2022 (Un dimanche ! Cela peut paraître surprenant, mais dans la forêt, la notion du temps est différente et comme tout était prêt, les élèves ne voulaient pas attendre un jour de plus.)

L’OWAP (organisation des communautés Waorani de Pastaza) a envoyé une volontaire.

Djamila (d’Awinkāa Tribe) donnerait les cours d’anglais (requête de la communauté pour ouvrir l’école) et Ariana (étudiante en journalisme envoyé par l’OWAP) se chargerait des cours d’espagnol.

Nos élèves n’ont jamais eu la chance d’aller à l’école, ils en rêvaient. Ils ne savaient ni lire, ni écrire ni même reconnaître les chiffres ou nommer les couleurs.

Nous avons adapté nos supports et notre façon d’enseigner à leur besoin et à leur capacité de concentration.

Nos projets prennent forme uniquement grâce à vos dons. Merci ! 

L’ouverture de l’école devait faire pencher les négociations en faveur de Gomateon et convaincre l’état d’envoyer un instituteur.

Hélas, la réponse est restée la même : pas d’école pour Gomateon.

Après un mois d’existence, l’école s’est retrouvée en stand-by.

Les craintes liées à un fonctionnement uniquement basé sur des professeures volontaires se sont confirmées.

Ariana a dû quitter l’école pour faire sa rentrée universitaire et Djamila avait d’autres obligations.

Awinkāa Tribe, la communauté de Gomateon et l’OWAP ont cherché à faire venir de nouveaux volontaires, mais l’isolement de la communauté au cœur de la jungle a beaucoup freiné les vocations.

Afin de pallier le manque de professeur, Awinkāa Tribe a décidé de mettre en place des cours à distance.

Depuis l’après COVID, les communauté même les plus éloignées ont maintenant accès à internet.

2 fois par semaine, nos élèves ont cours en visio depuis janvier 2023.

Grâce au travail acharné de Menye et Ené, nos élèves ont une institutrice dans la communauté.

Elle devrait rester de mars à décembre 2023 minimum.

Avec les cours d’anglais en ligne et le programme sur-mesure créé par la communauté, ils apprennent à lire, à écrire, à compter mais aussi les contes et légendes Waorani, l’artisanat traditionnel, les chants et les danses et les subtilités de leur langue.

Pour aider nous aider à continuer, vous pouvez faire un don !

Meniwa a dessiné le logo de l’école et il va faire faire des uniformes adaptés à la vie dans la forêt.

Il y fait extrêmement chaud et humide.

Nous avons confié son dessin à notre partenaire, Abrecking studio, déjà papa du logo d’Awinkāa Tribe, pour qu’il le mette en forme.

Un grand merci à Zelim et Madina pour leur efficacité et leur professionnalisme.

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En janvier 2024, la communauté de Gomateon a enfin pu inaugurer son école.

Après avoir vainement demandé à l’état de les aider pendant près de 9 ans, sans jamais recevoir de réponse positive pour l’ouverture d’une école,

ils ont opté pour l’auto-éducation. 

L’OWAP (organisation des peuples Waorani de Pastaza) a contribué à financer la construction de l’école.

Une membre de la communauté est devenue l’institutrice de l’école et toute la communauté contribue à l’enseignement des enfants en incluant la langue Wao Tededo, la faune et la flore et les combats à mener pour préserver leur mode de vie dans la forêt.

Un grand bravo à toute la communauté, en particulier Menye (Meniwa) qui a porté ce projet durant près d’une dizaine d’année.

Une joie immense pour tous et un honneur d’avoir pu contribuer à l’avènement de ce magnifique projet.

L'(auto)-éducaton est la clef ! Suerte a nuestr@s allumn@s !

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Nous sommes tous les gardiens de la Terre – L’éducation est un droit

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